LES ÉNERGIES RENOUVELABLES AU MAROC

LES ÉNERGIES RENOUVELABLES AU MAROC

Le Maroc a profité de la dixième Assemblée générale de l’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA) pour annoncer de nouveaux développements dans sa politique énergétique ; En fait, l’actuel ministre de l’Énergie a déclaré que les ambitions marocaines en matièred’énergies renouvelables ont été revues à la hausse à court et moyen terme.

Le roi Mohammed VI a appelé le gouvernement à accélérer les délais de tous les projets d’énergie renouvelable afin d’assurer la sécurité énergétique du pays tout en respectant ses engagements dans lalutte contre le réchauffement climatique. Le Royaume a donc décidé d’augmenter la part de l’énergie propre à 42% d’ici 2021. Cette part devrait passer à 52 % d’ici 2030.

Pour atteindre cet objectif, le Maroc a indiqué qu’il accélérerait la recherche scientifique dans le secteur del’énergie, développerait des partenariats internationaux stratégiques et soutiendrait l’industrialisation de sa production renouvelable.

Le gouvernement fait appel au secteur privé

Pour aider à installer ces capacités de production supplémentaires, le Maroc prévoit de lancer plusieurs projets solaires tout au long de l’année. L’Agence marocaine des énergies renouvelables (MASEN) a annoncé son intention d’utiliser 1 000 MW de projets solaires, notamment dans le cadre du programme solaire Noor. Fin janvier 2020, le Gouvernement marocain a lancé un appel à manifestations d’intérêt (AMI) pour accélérer cet ambitieux programme solaire.

L’objectif de l’opération est clair : évaluer l’intérêt des acteurs privés à participer àl’appel qui sera lancé ultérieurement pour le développement de neuf nouvelles unités de production photovoltaïque.

Ces centrales solaires seront réparties sur une zone géographique allant de la ville de Boujdour, sur la côte atlantique, à la ville de Guercif, dans le nord-est du pays. Toutes ces plantes seront en mesure d’afficher une puissance de jusqu’à 400 MWp.

Consommation d’énergie basée sur près de 90% sur les combustibles fossiles

Malgré ces « efforts positifs« « la consommation d’énergie primaire du Maroc est encore de près de 90% basée sur les combustibles fossiles : 62% sur le pétrole, 21,7% sur le charbon et 5% sur le gaz naturel. Comme la production nationale d’hydrocarbures est« négligée », Maroc dépend fortement des importations. La facture énergétique du Maroc pour ces importations s’est élevée à 69,5 milliards de dirhams en 2017, soit environ 6,3 milliards d’euros.

Une augmentation de 32% de la consommation d’énergie entre 2007 et 2017

L’objectif du Maroc est de développer fortement les énergies renouvelables dans le secteur de la production d’électricité : en 2009, l’objectif était d’augmenter la part de ces secteursà 42% en 2020 de la capacité installée totale duparc électrique. Le Maroc a depuis précisé que les énergies renouvelables représenteront plus de 52% de la capacité électrique du pays d’ici 2030. Pour cette raison, le Maroc s’appuie sur les différents secteurs renouvelables : éolien (9,5% dela production d’électricité en 2017), hydroélectrique (4%), solaire (1,3%) notamment les systèmes thermodynamiques.

Il convient toutefois de noter que le charbon domine encore largement le mix électrique marocain (53,5% de la production en 2017). La consommation d’énergie primaire au Maroc a augmenté de 32% entre 2007 et 2017 (atteignant 20,5 Mtoe cette année-là). La croissance de la demande d’électricité est encore plus forte et pourrait se poursuivre à un taux moyen de 5% par an d’ici 2021 selon l’AIE (Agence internationale de l’énergie).

Le Maroc (qui a accueilli la COP22 à Marrakech fin 2016) s’est engagé, dans le cadre des Accords de Paris, à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 42% d’ici à 2030 par rapport à un scénario de statu quo à l’heure actuelle, à condition de  » bénéficier d’unsoutien substantiel de la communauté internationale » (sans ce soutien extérieur, l’objectif est limité à une réduction de 17% des émissions d’ici 2030). En 2017, la production d’électricité du Maroc était à plus de 80% exempte de combustibles fossiles.

Imposition

La nouvelle circulaire de l’Administration des douanes rappelle tout d’abord la mise en place d’une nouvelle infraction concernant l’abus du système de dépôt ou de stockage douanier. Sur la base des nouveaux ajustements tarifaires douaniers, le nouveau taux (10%) qui s’appliquera à certains types de véhicules commerciaux destinés au transport de marchandises et avec une charge utile comprise entre 2,2 et 3,5 tonnes. Il s’agit également de réduire les quotas de droits d’importation pour certains intrants utilisés dans la fabrication de panneaux photovoltaïques (dalles, plaques de plastique, vitrage de sécurité, cadres de panneaux d’aluminium).

En ce qui concerne les projets d’investissement qui ont fait l’objet d’un accord signé avec l’Etat (dontle montant dépasse 100 millions de DH), la circulaire souligne que la période d’éligibilité à l’exonération de TVA sur les importations de biens d’équipement nécessaires à leur mise en œuvre (36 mois) devra désormais partir de la première opération d’importation liée au projet en question. Cette période peut également être prolongée de 24 mois supplémentaires. De leur côté, les associations de microcrédit bénéficieront d’une exonération de la TVA à l’importation sur les équipements et matériaux destinés à leur exploitation.

Enfin, bien qu’il existe de nombreux projets concernant les énergies renouvelables en cours, il reste un « nouveau » secteur et tout à découvrir pour le Maroc et par conséquent il n’y a pas de déductions ou d’exemptions pour cette question concernant son régime fiscal. Il est actuellement fortement utilisé par les particuliers entant qu’agriculteurs et industriels, secteurs qui ont besoin d’énergie de jour et sont donc exploités immédiatement et non stockés en raison du manque d’installations de conservation en raison de leur coûtdérisoire.